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Tant pis pour vous ... PAGE 1 :
 
Marron 
 
Je me souviens
De ces moments volés

Volés au temps
Volés aux devoirs

De ces taches de brillance
Au beau milieu du sale

De ces clins d'oeil de paix
Au coeur même de la rage

 

  
L'Homme est en guerre
Il s'est fait son propre ennemi

Chacun se bat pour la meilleure place
Au seing de la plus belle boucherie

Pourchassant toute forme de vie
Répudiée par les villes-à-vendre
 
Mais l'Homme n'est qu'une théorie
Lors que nous sommes réels

Et si d'aventure il nous prend
D'oser nous affirmer comme tels

Voilà la porte ouverte au recul
Voilà le recul nous menant à la beauté
 
Un simple banc au milieu du chaos
Une dureté froide et éphémère

Une faille de l'ordre , omettant
De nous rabattre vers le commerce

Et voilà une brèche ouverte
En pleine terre de combat

 
Nous voilà arrêtés dans le temps
Nous voilà étanches au bruit
Nous voilà "Ailleurs"
 
Découvrant devant nous
Une réalité toute ordinaire

Mais littéralement méconnaissable

Comme si un brouillard éternel

Avait , par quelque facétie
Décidé de se lever en pleine nuit

 
Et soudain cette voix intérieure
Qui illumine notre torpeur
Mais oui !.. Je me souviens !..

Les formes , les couleurs , les odeurs
Tout cela existe , tout cela vit

Tout ce que je vois et respire
Tout ce que j'entends et devine

La nature n'a rien à me vendre
Le hasard n'a rien à négocier

Et voilà les deux assemblés
Me donnant concert en plein air

Sous le kiosque de l' Instant Volé
Par un temps de trêve inexpliquée

Comment ai-je pu oublier ?
Comment ai-je osé oublier ?
 
Une feuille morte , ce n'est pas sale
Encore moins banal et moche
C'est Unique !..
C'est émouvant !..
 
NON je ne suis pas débile !..
NON je ne suis pas idéaliste !..
Je vis sur la planète des clones
Et son utérus est une photocopieuse
Il n'est rien d'autre autour de moi
Que du "déjà vu" , du "fac simile"
Et si je tente de protester
Sur le champ les coups pleuvent



  

Alors toutes ces chose éparses
Toutes différentes , toutes uniques
Prennent soudain Galon de Symbole
Se hissent au rang d'exception
 
Je pourrais observer chaque détail
Chaque grain de chaque matière

La somme de mes plus grandes forces
Aurait rendu grâce depuis longtemps

Que je n'aurai toujours pas trouvé

Ne serait-ce que deux identiques
Ne serait-ce que deux semblables

 

 
Nous confondons tous
Aimer et admirer
 
Les perfections nous fascinent
Nous séduisent malgré nous

Créent des désirs incontrôlés
Des pulsions de convoitise

Mais elles ne nous TOUCHENT pas
N'engendrent aucune émotion

Elles véhiculent et transfèrent
Des passion qui ne seront jamais NôTRES



  

Tandis que la Vie ...
La bête vie bien banale ...

L'ordinaire sans clinquant
De l'infinité des différences

 
La vie nous touche de plein fouet
En plein cour et à pleines tripes
 
 
Dès lors que nous cessons
De la mépriser par habitude

De l'ignorer par obligation
De la craindre par nécessité

Parce qu'il n'est qu'elle pour ne pas tricher
Parce qu'il n'est qu'elle pour ne pas nous décevoir
Nous l'avons placée si bas ...
Comment le pourrait elle ...
D'ailleurs ...
 

 
Mais ce n'est pas une salope ;
C'est une putain généreuse

S'offrant à tous , sans distinction
Sans artifices et sans compromission

Sans rancune , non plus
Et pourtant , elle aurait bien lieu

 
 
Nous la disons parfois dégoûtante
Mais c'est par dépit amoureux

Parce que nous ne parvenons pas plus
A l'acheter qu'à nous l'approprier

 
Nos griefs d'être "invivable" ...
Parce qu'elle EST ... "invivable"

Opposés à ses protestations d'innocence ...
Parce qu'elle EST ... innocente

Ne sont que querelles de divorcés

Rôts aigris de l'ancien temps ,
Refus de tourner la page

Quel gâchis

Il est tant de mariages possibles
Avec tant de vies différentes



  

Je me souviens bien
De ces moments offerts

Par cet amour platonique
Que je rencontre épisodiquement

Je m'en souviens bien
Parce que je les vis souvent

Et les vivrai longtemps encor
Pour peu que l'humilité

 

  Veuille bien encore de moi


 
Un certain "Dieu" a , paraît-il ,
Fait l'homme à son image
 
 
Voilà une hypothèse qui tient la route :
Chaque fois que je mets fin
A chacun de ces instants
 
 
Il me vient un sourire , aux coins ...
De l'armure qui ne m'a pas quittée :
 
C'est vrai que je suis unique ! ! !

 

 

Maadema

 

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