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<< De LARMES et de FLAMMES <
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ÉCHANGE

      

Maintenant que nous voilà
Débarrassées de cette impasse ,

Me diras tu ce que tu entendais
Par ton  " Tu n'es rien sans moi ! "  ?..

Très exactement la même chose que par
" Je ne suis rien sans toi ! "
Tu me parlais d'errer sans comprendre
Et tu considérais le fait comme inexorable .
 

Et pourtant je pourrais te montrer
Des infinités de chemins

Dont tu ignores jusqu'à l'existence ,
Que tu ne saurais même imaginer ;

Lors même que ta seule voie de Salut
Passe par quelques uns d'entre eux ;

Tant il est vrai qu'il en est au moins UN
Qui peut te mener vers la PAIX .

 
Et comment expliques tu
( Puisque la raison est ton outil )

Que tu connaisses si bien
Ce dont moi seule ai besoin ?..

La raison en est que :

Je dispose , pour cette observation ,
De ce que tes enjeux éloignent de toi :

Un recul TOTAL par rapport à .
Des situations qui ne me concernent pas .

Je peux donc parcourir  en un instant
Mille chemins sans craindre de m'y fourvoyer :

Je ne fais que les survoler !..


  
Et dans l'autre sens ?

Sur quel territoire règne donc une âme ,
Dont soit irrémédiablement écartée une pensée ?..

Un territoire si vaste ; Qui pourtant
Se résume en un si petit mot :

L'OBJET !..

Nous Autres , pensées ,
Certes ne manquons pas de Sujets .

Mais dès qu'il s'agit de nous trouver
Un Objet , une finalité , une destination .

C'est l'heure de l'impuissance qui sonne ,
Car nous ne sommes jamais prêtes ;

Autant de fois nous nous figurons avoir trouvé ,
Autant de fois nous constatons notre erreur ;

Nous somme condamnées à nous développer
Et ne pouvons accepter , ne serait-ce que le principe .

D'aboutir en ce qui nous a semblé , un instant , parfait .
Et que nous découvrirons sans tarder . Perfectible .

  
Combien ce que tu m'exposes là
Me paraît absurde , comparé aux

Infinités de problèmes comme ceux-là
Que je dépasse sans la moindre peine .

Ainsi en va-t-il de l'Ordre des choses :
Chaque facilité est une impasse pour l'Autre ;

Que l'on peut donc considérer comme un danger .
Comme " Celui " qui règne sur nos faiblesses .

Ou , bien au contraire , comme notre Salut .
La source inépuisable de ce qui nous échappe .

 
Et selon toi , où se situe
La frontière entre les deux attitudes ?
Dans l'Identité !..

Si les larmes restent des larmes ,
Les flammes peuvent être combattues ;

Et si pensée et âmes restent elles-mêmes ;
Elles ne peuvent que s'élever à leur contact mutuel .

  
Seules les âmes ne sont elle pas .
Sensées être sages ?..
C'est que les pensées peuvent aussi
S'avérer quelque peu philosophes .
 
Amie de la sagesse ? ! ?
Disons ... Amoureuse transie !..
  
...
 ...

Il me reste un dernier problème ;
Que je ne vois pas comment résoudre ...

Voilà qui est de mon ressort :
Qu'est-ce donc qui te chagrine ?..
  
Eh bien voilà !..

Si je considère attentivement
Ce que nous venons d'évoquer ,

Il me vient une évidence
Que je ne saurais pourtant mettre en pratique .

Quelle est l'évidence ?
 
Que : puisque nous sommes d'accord

Sur ce que chacune de nous deux
Pourrait apporter à l'autre ,

Nous devrions nous lier ,
Pour que cet échange prenne forme ! ! !

Je vois !.. Et quel est l'obstacle ?..
 
C'est que . Vois tu .
Je suis une âme !..

Et en tant que telle ,
(Je) me nourris de sentiments .

Et ne saurais , malgré toute ma volonté ,
Me soustraire à ceux qui m'animent .

Je te suis toujours .
Et le problème , en l'occurrence ,

C'est que tu ne m'aimes pas ,
Et ne peux rien envisager qui m'inclue ? ! ?

 
Je n'aurais pas osé un tel raccourci .
Mais il est fidèle à ma position .
Le résumé est de ma partie .
Mais je ne vois ici rien de dramatique !..
 
Mais si ! ! ! Que vais-je devenir
Si je ne peux rien échanger avec

La SEULE pensée avec laquelle
Je suis parvenue à m'entendre ? ? ?

Ne disais tu pas être cernée de pensées ?..
 
... Hostiles et qui me combattent sans cesse !..
Parce que tu l'as accepté , et même souhaité !..

Mais aucune pensée ne t'inquiètera plus
Si tu lui garantis de la laisser en paix ,

Et tu trouveras forcément parmi nous toutes
Celle qui te complètera en Harmonie .

  
Comme tout paraît simple avec toi !..
Comme tout EST simple !..
 
... Lorsque l'on est dans "son" élément .
... Ou que l'on sait aller chercher
Ces prolongements qui nous viennent d'ailleurs !..
 
Il est temps de nous quitter ;
Je crois .
Voilà une excellente suggestion ;
Je pense .
 
Y aurait-il dans ces deux énoncés
Un autre point commun ?..
À mon sens , oui :
La Volonté !..
 
J'aurais aimé t'aimer !..

 

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